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Pierre Vadi

Le travail de Pierre Vadi, jeune artiste genevois dont c’est la première exposition personnelle, allie à une discrétion peu bavarde (sobriété des installations et des prises de vues) une richesse de sens qui se loge souvent dans le détail (rapport des matériaux, indices photographiques). Ainsi, qu’il s’agisse d’une vue de l’ancienne usine Fiat de Turin dont les parois vitrées sont aujourd’hui rendues aveugles par les protections qui les recouvrent, ou d’un socle qui mêle le frêne et le bois aggloméré pour supporter un petit mur de béton, les pièces de Pierre Vadi se dévoilent petit à petit.

Puisant ses références dans un corpus conceptuel mâtiné d’une certaine poésie, l’artiste genevois ausculte, à travers l’architecture du mouvement international (par le biais de photographies prises lors d’un voyage en Italie ou d’installations renvoyant à l’idée de support, d’abri ou de délimitation territoriale), l’archéologie de notre modernité.